Tourisme culturel. Sur les traces d’Orahan

La Gomera

Un territoire marqué par le sacré

Cette expérience nous invite à parcourir les collines d’Alajeró en suivant l’écho d’Orahan, la divinité autochtone qui donna une dimension spirituelle à l’ancien canton d’Orone. Entre ermitages, sommets sacrés et sentiers traversant des ravins, l’itinéraire révèle comment les montagnes furent, durant des siècles, les temples naturels de la population indigène. La route relie des points symboliques —la Virgen del Paso, San Lorenzo et Tagaragunche— où paysage et spiritualité se rejoignent.

L’héritage autochtone sous nos pas

Au fil du parcours, le territoire raconte son histoire : pireos rituels, alignements astraux et belvédères naturels permettent d’imaginer la manière dont les premiers habitants vivaient et comprenaient l’île. Les collines, ouvertes sur l’océan et protégées du soleil, conservent la trace d’un lien profond entre la nature et la vie quotidienne. Une expérience qui relie passé et présent en nous invitant à marcher les yeux tournés vers la terre… et vers le ciel.

Longueur
18,9 km

TENERIFE

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GRAN CANARIA

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FUERTEVENTURA

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LANZAROTE

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LA GRACIOSA

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LA GOMERA

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LA PALMA

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EL HIERRO

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Map of Tourisme culturel. Sur les traces d’Orahan
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La Gomera
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Tourisme culturel à La Gomera – Sur les traces d’Orahan
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Point A : Mirador de Alajeró

L’itinéraire débute au Mirador de Alajeró, situé dans la partie haute du centre historique du village. Sous le belvédère se trouve la fontaine d’Alajeró et, de l’autre côté de la rue, l’aire de repos de la Vierge du Paso. Depuis ce point, on se dirige vers le nord en empruntant les rues Castilla et Vega Vieja, en quittant le village et en passant devant le Centre d’interprétation du fromage et du pastoralisme, qui propose une intéressante exposition sur cette tradition ancestrale.

 

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 Ermita de La Virgen del Paso
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Point B : Ermita de la Virgen del Paso

Distance du point B au point C : Deuxième étape / Ermita de San Lorenzo, 2,1 km

La Vierge qui garde le passage L’itinéraire emprunte des sentiers longeant le Barranco de Los Charcos, une zone protégée comme Site d’Intérêt Communautaire dans le réseau Natura 2000, jusqu’à l’Ermita de Nuestra Señora del Buen Paso. Son emplacement n’est pas un hasard : située à la tête du bassin, elle marque un ancien passage vers le plateau central — un lieu stratégique où les habitants de cette région du sud de La Gomera se procuraient traditionnellement diverses ressources naturelles.

 

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Ermita de San Lorenzo
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Point C : Ermita de San Lorenzo

Distance du point C au point D : Troisième étape / Hameau d’Arguayoda, 3,9 km

L’Ermita de San Lorenzo, construite vers 1502, est l’un des temples les plus anciens de La Gomera et surprend par son emplacement isolé, loin de toute zone habitée. On pense que ce lieu possédait déjà une valeur spirituelle pour les anciens Gomériens, ce qui expliquerait son alignement avec le solstice d’hiver et avec des sites sacrés comme la Fortaleza de Chipude et la Montaña de Tagaragunche. Aujourd’hui, l’ermitage est un belvédère privilégié offrant des vues spectaculaires sur le Barranco de Erque et sur la forteresse elle-même — un endroit idéal pour relier paysage, histoire et spiritualité.

 

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 Arguayoda
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Point D : Arguayoda

Distance du point D au point E : Quatrième étape / Barranco de La Negra, 4,7 km

Arguayoda, la grande colline d’Alajeró
Nous sommes sur la colline d’Arguayoda, la plus impressionnante d’Alajeró : onze kilomètres linéaires de terrasses entre les ravins d’Erque et de La Negra, ponctués des hameaux de La Manteca, El Drago et Arguayoda, qui donne son nom à l’ensemble. Cette bande de terres en terrasses est l’un des paysages qui illustrent le mieux la lutte de la société gomérienne pour obtenir des espaces cultivables : un panorama de murs en pierre et de plateformes de terre façonnées pour dompter le relief insulaire et cultiver les céréales qui ont longtemps soutenu la vie locale.

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Erque, La Gomera
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Point E : Barranco de La Negra

Distance du point E au point F : Cinquième étape / Barranco de Los Charcos, 2 km

Le Barranco de La Negra est une petite oasis au milieu de collines arides, où le sentier longe d’anciennes maisons et une palmeraie cachée au fond du ravin. Cet endroit, probablement lié à d’anciens cultes indigènes et aligné avec des lieux sacrés tels que la Fortaleza de Chipude, offre des vues spectaculaires sur le paysage volcanique et le Barranco de Erque. L’itinéraire se poursuit par un chemin pavé entre palmiers et vasques naturelles, où se distingue le balo, un endémisme des Canaries qui forme ici un petit bosquet au fond du ravin. Un coin surprenant qui allie nature, mystère et un paysage exceptionnel.

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Cabra en La Gomera
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Point F : Barranco de Los Charcos

Distance du point F au point G : Sixième étape / Iglesia del Salvador, Alajeró : 2,6 km

Barranco de Los Charcos, mémoire pastorale
Avant de revenir à Alajeró, l’itinéraire traverse à nouveau le Barranco de Los Charcos. Un peu au-dessus du premier point de passage subsistent encore des vestiges de forêt thermophile, tandis que cette zone inférieure présente un degré d’altération plus important. C’est un espace qui révèle clairement la vocation pastorale du territoire : on y rencontre des élevages de chèvres, et il est facile d’observer comment les anciennes terrasses sont aujourd’hui devenues des pâturages, remplaçant les cultures qui ont disparu.

 

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Iglesia del Salvador
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Point G : Iglesia del Salvador

Distance du point G au point H : Sixième étape / Base de la Montaña de Tagaragunche, 1,1 km

L’itinéraire monte depuis le ravin jusqu’à la place d’Alajeró, dominée par l’Iglesia de El Salvador, dont la fondation remonte au milieu du XVIᵉ siècle, peut-être avant 1550. Cette église se distingue par sa façade en pierre de style Renaissance tardive du XVIIIᵉ siècle. Elle est composée d’une nef unique, avec une chapelle adossée du côté de l’Évangile.

 

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Montaña de Taragagunche
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Point H : Base de la Montaña de Tagaragunche

Distance du point H au point I : Sixième étape / Sommet de la Montaña de Tagaragunche, 0,3 km

Le rocher syénitique d’Alajeró
L’itinéraire nous conduit — en laissant sur la gauche le noyau d’Alajeró d’où nous sommes partis — vers la Montaña de Tagaragunche. Le site présente un grand intérêt géologique, car il fait partie des ensembles de roches syénitiques appartenant à ce que l’histoire géologique de l’île désigne comme l’Édifice Récent II : des coulées qui ont comblé d’anciens vallons de l’île. Son âge est estimé à environ 4,3 millions d’années.

Les roches syénitiques constituent sans doute la singularité géologique la plus remarquable de La Gomera ; elles correspondent à des trachytes et des phonolites. La Montaña de Tagaragunche appartient aux roches syénitiques récentes, aux côtés de La Caldera, située sur la côte d’Alajeró, et de la Fortaleza de Chipude. L’intérêt du site est renforcé par sa dimension symbolique. On peut la considérer comme la « Montagne aux trois noms » : le nom aborigène originel, Tagaragunche, et les noms chrétiens ultérieurs, Calvario et San Isidro.

 

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Ermita de San Isidro
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Point I : Sommet de la montagne Tagaragunche

Fin de l’itinéraire – Montaña de Tagaragunche

Un sommet qui honore l’agriculture
Tagaragunche est aujourd’hui connue comme la montagne de San Isidro, nom de la petite chapelle située à son sommet — un exemple typique de syncrétisme où la nouvelle religion se superpose à l’ancienne. Le 15 mai, une messe est célébrée en l’honneur du saint, suivie d’une procession accompagnée de chácaras et de tambours, héritage folklorique de l’île rappelant ses origines indigènes. Depuis le sommet, on peut admirer le paysage d’Alajeró avec ses collines caractéristiques, parcourues par d’innombrables terrasses agricoles.

 

Développement durable
Sostenibilidad
  • Ne jetez jamais vos déchets dans la rue ou dans la nature, y compris les mégots. Les restes de nourriture contribuent à la prolifération des rongeurs et des chats sauvages qui constituent une menace pour la faune.
  • Respectez les animaux, ne les dérangez pas et ne les nourrissez pas. Si vous voyez un animal blessé, signalez-le en appelant le numéro de téléphone d'urgence 112. Vous êtes également prié de ne pas arracher de fleurs et de plantes.
  • Vous êtes prié de ne pas ramasser des pierres ou d’autres éléments de la nature. Veillez également à ne pas modifier le milieu naturel en les empilant pour former les tristement célèbres « tours ».
  • Respectez les balises des sentiers. Quitter les sentiers et les espaces aménagés provoque des dommages sur l'environnement et peut également être dangereux pour vous et les personnes qui vous accompagnent.
  • Il est plus sûr de tenir votre animal en laisse.
  • Veillez à ne pas perturber la tranquillité de l'environnement en faisant trop de bruit (musique forte, cris, etc.).
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